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Guerre 14 18 en Alsace - Bataille du Linge 1915 - 63ème RAAA Poste 1/2 fixe 96

The National Forestry destroyed a monument of the Great War

Dernières Nouvelles d'Alsace du Mardi 8 Juin 2001

L'ONF détruit un monument de la Grande Guerre
Un ouvrage emblématique de la guerre 14/18, situé au lac Noir, a été détruit le mois dernier. Gestionnaire du site, l'ONF indique que le bâtiment, une ancienne ambulance alpine, menaçait de s'effondrer. Sa disparition a suscité beaucoup d'émoi chez les passionnés de la Grande Guerre.
Le message a été posté le 18 mai dernier sur ce forum très suivi par les passionnés de la Grande Guerre (*). Un habi- tant de la vallée signale la destruction d'un monument emblématique de cette période, situé au lac Noir. « En fait ce sont deux amis qui m'ont si- gnalé courant mai la dispari- tion de ce vestige. Je n'y croyais pas mais malheureu- sement j'ai pu me rendre compte sur place qu'ils avaient raison. Cela ressemble un peu à une opération secrète. On a rasé ce monument sans que personne le sache, l'un des plus beaux de la région et qui méritait, au contraire, des travaux de restauration ».
Situé à proximité du chalet, cet ouvrage a été construit en 1915 par les Français. « Le lac Noir était la base arrière des troupes françaises qui partici- paient à la bataille du Linge », souligne ce spécialiste d'his- toire militaire. « 0n y retrou- vait le PC du général, un camp de repos pour les sol- dats, des cuisines, un dépôt
de munitions et cette ambulan- ce alpine ». Construit tout d'abord en bois, cet hôpital de guerre a été renforcé et béton- né un an plus tard. « On y trouvait des salles d'opération pour les blessés les plus grave- ment touchés. Après la guerre, de 1919 à 1925, il a fallu nettoyer la région de toutes les structures et nuisances lais- sées par la guerre. Mais l'am- bulance alpine a été préservée, pour mémoire, car elle était de très bonne facture ».

Autorisation de l'architecte des Bâtiments de France

Sur le forum, les critiques sont unanimes : « désolant », « sacro-saint principe de pré- caution », « et le devoir de mémoire ? », « honteux de fai- re disparaitre des souvenirs si précieux, et après on nous ra- bâchera les oreilles qu'il faut se souvenir, commémorer... ». Et tous se posent la question de savoir qui était le donneur d'ordre.
Il ne reste plus aucune trace de cette ambulance alpine construite en 1917. (Photo DNA - Julien Kaufmann)
Il ne reste plus aucune trace de cette ambulance alpine construite en 1917.
(Photo DNA - Julien Kaufmann)
L'ambulance alpine accueillait les blessés français les plus gravement touchés lors de la bataille du Linge. (Document remis)
L'ambulance alpine accueillait les blessés français les plus gravement touchés lors de la bataille du Linge.
(Document remis)
Lors de la récente assem- blée générale de l'association du mémorial du Linge, son président, le général Muller, a officiellement regretté la dispa- rition de cet ouvrage. « Dans tout le secteur des Vosges, c'était le seul en bon état qui avait appartenu à l'armée française. C'est réellement dommage », déplore l'officier.
Le maire d'Orbey, qui assis- tait également à cette AG, indique que le terrain appar- tient à l'État et que la décision a été prise par l'ONF, gestion- naire du site. « L'argumentaire avancé par l'office est celui de la dangerosité ». souligne Guy Jacquey. Le bureau colmarien de l'ONF, confirme : Le bâti- ment « formait une terrasse qui s'effondrait. A l'intérieur, les tôles étaient rouillées ». Etonnamment, L’ONF ne sa-
vait pas que l'ouvrage abritait un hôpital et pensait qu'il s'agissait d'une simple poudriè- re. « Un sentier du Club vos- gien passe juste au-dessus », ajoute Marc Couintet, le fores- tier. « Le toit servait régulière- ment de plate-forme d'obser- vation et l'intérieur menaçait de s'effondrer ».
L'ONF a déposé un permis de démolir en mairie d'Orbey et a obtenu l'autorisation de l'Architecte des Bâtiments de France (ABF) avant de procé- der à la destruction de l'ouvra- ge. « Ce monument n'était pas repéré comme élément de pa- trimoine », Indique l'actuel ABF, Sylvain Michel, qui n'a pas traité ce dossier. « Il s'agissait d'une poudrière et cet édifice était en train de s'effondrer ». ajoute-t-il.
Le lac Noir après la Grand Guerre. On distingue à gauche l'ambulance alpine. (Document remis)
Le lac Noir après la Grand Guerre. On distingue à gauche l'ambulance alpine.
(Document remis)
(*) http://pages14-18.mesdiscussions.net
Le sujet est à commenter sur notre blog : colmar.dna.fr
Nicolas Roquejeoffre
 

La démolition de l'ambulance alpine du lac Noir
L'ambulance alpine du lac Noir avant sa démolitionL'ambulance alpine du lac Noir avant sa démolition
- Eh Lazare, zieutes ce qui est arrivé à la cagna des toubibs près du lac Noir !
- Sapristi ! C’est plus que du ravitaillement qu’ils ont reçu, c’est au moins un train de permissionnaires !
- Même pas, z’ont envoyé un pékin avec un de leurs nouveaux engins, en moins de deux tout était amoché !
- Eh, François, tu n’y étais pas passé en avril 18 quand tu t’es fait prendre la pipe au bras par des abeilles d’une machine à découdre dans une tranchade du Noirmont, même que le juteux avait dit aux poteaux qui t’avaient ramassé « Conduisez le au Lac Noir, il aura au moins un plumard et le toubib le soulagera un peu avec des trucs de sa valise diplomatique » ?
- J’tombe en digue-digue ! J’y suis allé, j’étais dans les pommes et j’avais l’rame, quand ils m’ont sorti du pajo pour m’ mettre dans l’ paquebot pour aller au Rudlin, ils ont gardé mon azor avec m’ juteuse m’ perlot, d’ans y’avait aussi m’ morlingue avec m’ pèze et pis m’toquante. L’ griveton qu’était d’garde y m’a dit « t’en fais pas François, il n’y a plus de gauche je vais te le planquer dans un coin ton armoire à glace, tu viendras le chercher quand tu veux ! », j’suis sur qu’il était encore là !
- Mon pauvre François, le pékin en a mis pour faire le boulot, tout y est passé, même les grenadiers et les gaspards n’ont pas eu le temps de mettre les bouts de bois, ton as de carreau a été amoché avec tout le reste !
- Mais qui a fait un truc pareil et pourquoi ?
- On ne sait pas, surement un Bordelais, peut être pour faire une bouloting house, on nous bourrera le crane, sans doute que ça murmurait.
- J’ai les flubes, ceux d’en face ils avaient des tranchades solides avec l’eau, l’électricité, le téléphone, les nôtres sont quasiment disparues depuis longtemps, mais d’ici à ce que des huiles décident d’envoyer d’autres pékins pour faire un travail de jubol …